Richard Peynot - Enseigner les systèmes d'information - Ionis-STM          
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L'école de la double compétence
Technologique et manageriale

Enseigner les systèmes d’information

Interview de Richard Peynot , intervenant à Ionis-STM sur le marché des technologies de l’information et les systèmes d’information.

Consultant  fondateur du cabinet de conseil en nouvelles technologies Acseitis, Richard Peynot intervient à Ionis-STM sur le marché des technologies de l’information et les systèmes d’information.

Richard Peynot - Ionis-STM

En quoi consiste votre activité d’intervenant à Ionis-STM ?

J’enseigne personnellement dans le cadre de deux cours, dont le premier porte sur le marché des technologies de l’information.  Au cours de celui-ci, je présente les marchés mondial, européen et français, les chiffres d’affaires par segment de marché, et ce que l’on appelle l’écosystème IT dans lequel s’intègrent matériels, logiciels et services.

Le second est intitulé « Coût et valeur ajoutée des systèmes d’informations ». Nous savons tous que les systèmes d’information occupent un rôle de plus en plus stratégique dans les entreprises. L’objectif de mon cours est de montrer aux étudiants que les investissements dans le domaine des technologies de l’information ne représentent pas seulement un coût, mais également un bénéfice. Celui-ci peut être une réduction des coûts de fonctionnement interne de la direction des systèmes d’information (investissements d’ordre technique). Il peut être aussi une plus-value visible dans les métiers de l’entreprise (investissement dans les applications et outils informatiques à destination des métiers).

Avez-vous un exemple de la valeur ajoutée apportée par le système d’information ?

Exemple classique : pour prendre en charge la gestion de la relation client (CRM), les entreprises utilisent souvent cinq ou six logiciels (demande client, marketing, campagnes, suivi ventes). L’investissement dans une suite logicielle unique remplaçant ces différents programmes de CRM implique certes des coûts importants (paramétrage et déploiement, formation du personnel, etc.) ; cependant, il peut également apporter des avantages certains (gains de temps, augmentation des ventes…) et ainsi être rentabilisé en l’espace de deux à trois ans.

En quoi est-il important pour les diplômés de posséder une double compétence pour appréhender des projets en relation avec les systèmes d’information ?

La difficulté que les métiers et l’informatique ont à se comprendre est persistante. Les entreprises ont bien essayé, sans doute insuffisamment, de permettre des échanges entre directions : des informaticiens passent dans les métiers pour mieux les connaître, et des opérationnels prennent des postes à la DSI. Il y a évidemment de la place en entreprise pour les diplômés double formation métier-informatique. Ils ont à la fois les bases et la culture pour faciliter et développer ce dialogue. Une grande proportion des diplômés de Ionis-STM semble d’ailleurs orienter sa carrière plutôt vers ces métiers, ou la maîtrise d’ouvrage dit-on aussi. Ils ont l’avantage d’avoir appris ce qu’il est possible de faire avec les systèmes d’information, quels en sont les apports et les limites, et quels sont les contraintes et enjeux des projets incluant une large part d’informatique.

Qu’avez-vous remarqué à l’occasion de votre interaction avec les étudiants ?

Mon expérience d’enseignement à Ionis-STM m’a permis d’observer que les étudiants sont convaincus par des exemples. Les intervenants ont tous une longue expérience qui leur permet de citer des exemples concrets tirés de projets ou opérations vécus. Je vois aussi qu’ils aiment qu’on les aide à décrypter les événements marquants de l’environnement économique : rachats, fusions d’entreprises, etc.

J’ai aussi remarqué que le public, probablement du fait du message transmis par les médias, retient surtout les expériences négatives des entreprises : il y a, par exemple, l’idée reçue que les progiciels de gestion intégrée (ERP) et le CRM finissent toujours mal. Je m’efforce de transmettre aux étudiants une vision plus contrastée à l’aide d’exemples d’entreprises qui ont parfaitement réussi dans la mise en œuvre de ce type de programmes.

Que pouvez-vous dire au sujet de la pédagogie de Ionis-STM ?

Ionis-STM délivre un type de formation original, avec un recours systématique à des intervenants du monde professionnel. J’interviens à l’école depuis 2002. Tous les cours que je suis amené à coordonner sont, à mon sens, importants et bien organisés. Les intervenants ont le souci qu’il n’y ait pas de redondance ou de répétition à travers les différents enseignements. En revanche, ils aiment bien pouvoir s’appuyer sur le contenu de leurs collègues. Tous sont amenés à tenir leurs cours à jour, en adéquation avec l’évolution des marchés.

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