La communication et le marketing à Ionis-STM

Bernard Imianitoff, directeur de Principe Actif, le pôle santé de l’agence de communication Les Argonautes, enseigne les bases de la communication et du marketing aux étudiants des cycles pré-M1, M1 et M2 de IONIS School of Technology and Management.

Quel est le contenu de vos enseignements ?

J’ai deux approches. Avec les premières années (Bac+3 et Bac+4), je vais faire de la sensibilisation aux grandes notions fondamentales du marketing et de la communication. Je vais leur faire faire des exercices qui peuvent sembler très basiques (rédiger des mails par exemple) mais nécessitant réflexion. Mais je vais aussi partager mon expérience avec eux, leur faire comprendre que la vie en entreprise peut être plus complexe que ce qu’ils ont appris en théorie et ne pas faire d’angélisme en somme. Enfin, je vais leur donner quelques modèles de réflexions qui pourront leur servir de base pour les enseignements à venir. Au terme de cette série de cours, ils doivent avoir une approche optimale du marketing mix (l’ensemble des décisions prises par l’entreprise agissant en cohérence sur le produit, le prix, la distribution et la publicité).

Pour les M2, je donne une série de six cours sur les outils de communication à destination du médecin, puisque l’école propose une spécialisation en communication médicale pour les laboratoires pharmaceutiques ou parapharmaceutiques, la filière Biotechnologie & Management. Durant ces six cours, les étudiants doivent réaliser un document qu’ils présenteront lors d’une simulation d’évaluation en conditions lors de la dernière séance, devant le chef de produit de l’entreprise qui aura soumis le projet.

Quelle est la marge d’apprentissage des étudiants ?

Les profils des élèves de Ionis-STM sont très variés, en particulier lors de mes cours aux premières années, où j’interviens auprès de toute la promotion. Ils sont issus de formations différentes (biologie, informatique, environnement, agroalimentaire…) et ils n’ont pas tous la même pratique de l’entreprise. Mon objectif est de leur donner un socle commun à toutes les professions envisagées. De fait, ils ne sont plus là pour acquérir des connaissances théoriques, mais plutôt des automatismes dans un cadre professionnel. Avant le cours, ils ne savent pas rédiger un mail professionnel ou gérer un conflit avec un client ou un fournisseur. Or, ce sont ces compétences qu’on leur demandera en stage ou en entrée d’entreprise.

Généralement, pendant le premier cours, ils ne savent pas s’y prendre correctement. Et c’est normal. L’exemple de la rédaction de mails est le plus flagrant : ils nous écrivent des choses dignes de lettres manuscrites du XVIIIe siècle, alors qu’au dernier cours, ils sont capables d’expédier la même opération en cinq minutes. Il en va de même avec le projet des M2 : lors du premier cours, ils ignorent presque tout des bonnes pratiques de la communication ; lors de l’évaluation, on assiste à des présentations qui atteignent un niveau professionnel !

C’est une progression étonnante, d’autant qu’il ne s’agit que d’un cours de quelques heures ! En synthétisant, en intéressant les étudiants, en leur donnant des lignes directrices, je sais que je leur donne une structure qu’ils pourront étoffer par des lectures et des recherches. Le but de ce cours est vraiment d’éveiller leur curiosité sur ces sujets.