Aziz Senni à Ionis-STM pour parler du Far West de l'entrepreneuriat          
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L'école de la double compétence
Technologique et manageriale

Aziz Senni à Ionis-STM pour préparer les étudiants au Far West de l’entrepreneuriat

Ionis-STM compte parmi ses diplômés 10 fois plus de créateurs d’entreprises que les grandes écoles. Pour parler de ce défi important que représente l’entrepreneuriat, l’école invitait Aziz Senni dans le cadre de son Rendez-vous de la double compétence le 23 avril. L’occasion pour cet entrepreneur engagé de répondre aux questions que se posaient les étudiants présents.

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Introduite par Bernard Xavier (Ionis-STM promo 2014), étudiant en Management et Energie, cette conférence traitait des différentes facettes de l’entrepreneuriat en France. Des freins de l’économie hexagonale à l’esprit d’entreprendre en passant par les atouts nécessaires à la réussite d’une création d’entreprise : tous les sujets ont été abordés avec franchise par Aziz Senni qui, de par son parcours, représentait l’interlocuteur idéal. Créateur de la société ATA, du fonds d’investissement Impact Partenaires et de l’Association Nationale des Jeunes Entrepreneurs, cet homme d’affaires également investi en politique et auteur de plusieurs ouvrages sur la création d’entreprise et l’ascension sociale se veut toujours prêt à défendre la prise de risques de ceux qui souhaitent se lancer dans cette aventure… même s’il convient que chaque personne n’a pas forcément l’étoffe nécessaire. « Si plus de 70 % des français rêvent de créer leur entreprise, tout le monde n’est pas fait pour cela, explique-t-il. Être chef d’entreprise ou être ingénieur correspond à des postures psychologiques différentes. Et il faut bien avoir conscience que l’entrepreneuriat, c’est comme le Far West : tu prends ton cheval et tu avances sans savoir ce qu’il y a au bout du chemin. »

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Créer son entreprise : d’abord une question de confiance
Outre les éternelles questions sur la problématique des charges patronales et sociales qui reviennent régulièrement dans l’actualité, l’aspirant entrepreneur français doit aussi faire face à des difficultés d’ordre psychologiques. Car si « l’aventure » est belle et « excitante », ce départ « vers l’inconnu » consiste également à devoir gérer « chaque jour avec son lot de peines et de joies » et à se défaire de « beaucoup de préjugés ». Le premier de ces préjugés correspond à la faisabilité même du projet : comment peut-on se persuader qu’il est possible de créer aujourd’hui sa propre structure et de réussir ? Pour l’intervenant, la réponse est simple : il faut d’abord « prendre confiance en soi en regardant autour de soi les PME qui existent et les entrepreneurs à succès ». Cette confiance passe également par « l’appui du conjoint » et « le soutien de l’entourage », sans qui l’aventure peut se relever encore plus ardue. Aziz Senni n’hésite d’ailleurs pas à rappeler combien la création d’entreprise nécessite un fort investissement personnel au-delà de la capacité de travail requise : « Ce n’est pas pour rien si le champ lexical de l’entrepreneur est très maternel : mon entreprise devient « mon bébé », on dit qu’on « accouche d’une entreprise » ou qu’une entreprise « est avortée ». »

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Le bon moment pour se lancer est celui qu’on choisit
Pour Aziz Senni, emmagasiner de la confiance est tout aussi important, si ce n’est plus, qu’emmagasiner de l’expérience qui, quant à elle, viendra bien avec le temps. A ses yeux, il n’y a donc pas de moment opportun pour créer son entreprise hormis celui où l’entrepreneur se sent prêt et a conscience du marché qu’il vise. « Chacun a son propre rythme, souligne-t-il. Il faut simplement être à l’écoute de la petite voix qu’on a en soi. » L’intervenant poursuit ensuite sur les leviers à lever par le créateur qui doit agir comme un « capitaine d’équipe » capable de « se projeter dans le temps » et d’insuffler « une impulsion ». Le bon entrepreneur doit ainsi faire siennes l’adaptabilité et la capacité de travail tout en gardant « la tête dans les étoiles » et « les pieds sur Terre ». Enfin, ce dernier devra toujours faire preuve d’un recul salvateur et d’une logique sans faille. « Voir un problème, d’accord. Mais il faut aussitôt voir les solutions et les pistes pour le résoudre. Comme disent les Shadoks : s’il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème. » Il ne tient qu’aux étudiants de Ionis-STM d’appliquer ces précieux conseils dans un futur plus ou moins proche.


Les Rendez-vous de la double compétence sont un cycle de conférence à destination des étudiants de Ionis-STM et du grand public. L’école accueille une personnalité importante qui partage son expérience avec le public. Ces échanges sont l’occasion pour les étudiants de mieux appréhender la place qu’ils occuperont dans les entreprises et d’appréhender les évolutions et problématiques professionnelles. Retrouvez les Rendez-vous avec Philippe Metayer, Innovation Competencies Vice-President chez Schneider ElectricRichard Pilsudski, vice-président des affaires réglementaires de Sanofi Pasteur, et Michel Morvan, fondateur de la startup The CoSMo Company.

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