La BNF, un exemple à suivre pour la transformation numérique? Ionis-STM          
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L'école de la double compétence
Technologique et manageriale

La Bibliothèque nationale de France, un exemple à suivre pour la transformation numérique ?


Penser à la Bibliothèque nationale de France (BnF) comme une institution archaïque et poussiéreuse est une erreur. En effet, depuis plus de 20 ans, l’enceinte du quai François Mauriac à Paris a fait du numérique, d’Internet et des nouvelles technologies ses alliés dans l’accès à la culture et la sauvegarde du patrimoine littéraire et musical. Invitée le mardi 21 novembre par Ionis-STM dans le cadre des Rendez-vous de la double compétence, Sylviane Tarsot-Gillery, directrice générale de la BnF, a ainsi rappelé les grandes missions de cette entité qui cultive le passé tout en anticipant l’avenir. L’occasion ainsi d’aborder le cas de l’évolution de Gallica, sa bibliothèque numérique lancée en 1997, l’organisation de ses propres hackathons, ses partenariats avec les acteurs du Web, son utilisation des réseaux sociaux, son approche de l’open data et du Big Data, ses travaux de recherche, sa gouvernance des systèmes d’information innovante et décentralisée, son accompagnement de start-ups (en relation avec l’incubateur Station F) ou encore ses initiatives pour fédérer une communauté active de « Gallicanautes » via, par exemple, la récente création du Gallica Studio, véritable boîte à outils pour le développement de projets collaboratifs.


Valérie Pham-Trong, directrice de Ionis-STM, aux côtés de Sylviane Tarsot-Gillery



« Les profils à double compétence sont des atouts »

Pourquoi avoir répondu à l’invitation de Ionis-STM ?
Sylviane Tarsot-Gillery :
J’ai accepté pour deux principales raisons. La première est directement liée au statut de la BnF : en tant qu’établissement public, nous pensons qu’il est dans notre devoir d’être toujours disponible pour les étudiants. Ces derniers représentent d’ailleurs notre principal public. Nous sommes donc toujours volontaires pour les rencontrer chez nous et à l’extérieur afin de répondre à leurs préoccupations et centres d’intérêt.
La seconde raison porte directement sur le thème de la conférence autour du numérique. Ces problématiques, pourtant très intéressantes, sont souvent méconnues du grand public, qui n’a qu’une connaissance limitée de l’activité de la BnF sur ces sujets. En participant à ce type d’événement, nous espérons justement mieux faire connaître et comprendre ces enjeux.

Est-ce que votre établissement recherche des profils à double compétence pour l’aider à justement maîtriser ces enjeux ?
Oui et même de plus en plus. Ces profils à double compétence sont des atouts pour la BnF. Nous sommes particulièrement intéressés par celles et ceux qui possèdent une capacité à s’investir dans des problématiques complexes ne relevant pas d’une seule discipline et à intégrer des préoccupations et savoirs différents. Cela correspond à l’évolution de nos projets et à l’évolution de ces enjeux à traiter nécessitant des expertises et compétences variées. Ces profils sont donc clairement valorisés au niveau du recrutement : nous aurons bien sûr toujours besoin de purs techniciens, mais le numérique étant présente dans tous les métiers aujourd’hui, il est également important de pouvoir compter sur des professionnels ayant pleinement embrassé cette dimension technologique.


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