« Installer des centrales solaires, c’est changer concrètement les choses »          
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L'école de la double compétence
Technologique et manageriale

« Installer des centrales solaires, c’est changer concrètement les choses »


Passé par la filière Energie de Ionis-STM, Serge Adote (promo 2017) a trouvé avec la double compétence un moyen de s’épanouir professionnellement et personnellement. Cet Ancien revient sur un parcours riche en projets, du Brésil au Togo.


Serge Adote


Quel a été votre parcours avant d’intégrer Ionis-STM ?
Serge Adote : J’ai intégré Ionis-STM en 2015 pour effectuer un MBA en deux ans. Avant cela, j’avais déjà obtenu une licence professionnelle en maîtrise de l’énergie et de l’environnement. Ce qui m’intéressait avec Ionis-STM, c’était le parcours double compétence proposé. En effet, j’avais un profil de manager, mais ne me voyais pas forcément poursuivre mes études dans une école d’ingénieurs uniquement focalisée sur les calculs, la technique. J’étais plus séduit par le fait d’acquérir une double casquette à travers la gestion de projets faisant aussi bien appel à des notions scientifiques que des notions de management. Les débouchés possibles après le cursus ont fini de me convaincre de candidater pour rejoindre la filière Maîtrise et optimisation de l’énergie.

Pourquoi avoir orienté votre parcours vers le secteur de l’énergie ?
Pour les énergies renouvelables ! En effet, je suis Togolais et, dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, il n’y a pas un grand taux d’électrification à l’heure actuelle. Voilà pourquoi l’énergie solaire et le renouvelable représentent à mes yeux l’avenir et m’ont très tôt donné envie de me spécialiser afin de travailler dans ce secteur, ce que je fais aujourd’hui.

Où avez-vous effectué votre stage de fin d’études ?
Dans la même entreprise où j’avais déjà pu réaliser mon stage de M1, à savoir Solairedirect, rachetée depuis par Engie. D’un commun accord avec l’entreprise, j’ai décidé de renouveler l’expérience car je m’étais très bien senti chez eux, y trouvant facilement mes marques. Ce choix correspondait aussi à un objectif professionnel : pour être efficace dans la gestion de projets, il est impératif d’obtenir la confiance de ses collègues. Or, après avoir déjà passé six mois là-bas, je ne me voyais pas quitter Solairedirect pour aller faire la même chose ailleurs tout en devant prendre à nouveau un certain temps pour regagner la confiance de mes pairs et m’adapter aux process de l’entreprise. Je voulais pouvoir m’exprimer tout de suite lors de ce stage de fin d’études et cette décision m’a été bénéfique : dès mon premier jour, je me suis vu confier de nombreuses responsabilités.



Quelles étaient justement vos missions sur place ?
Si l’intitulé de poste était le même lors de mes deux stages, à savoir chef projet adjoint offshore, la rémunération et le contenu des missions ont changé lors de ma seconde expérience à Solairedirect. C’est comme cela que je me suis retrouvé à devoir gérer la réalité de projets importants, notamment la construction de centrales de masse au Panama et au Brésil, soit des projets représentant des investissements de 20 et 100 millions d’euros. Il fallait s’assurer de la qualité des projets, du bon déroulement des constructions, de la communication entre les sous-traitants, de la télécommunication sur le parc…

Finalement, ces missions étaient assez loin de celles que l’on imagine être confiées à un stagiaire…
C’est vrai. J’ai vraiment aimé cette expérience et la confiance qui m’a été accordée. Quand ma responsable a dû prendre un congé par exemple, je me suis retrouvé leader référent sur ces projets, à devoir traiter directement avec les directeurs, les sous-traitants des différents pays, etc. Solairedirect m’a réellement laissé de la place pour travailler.

Depuis la fin de ce stage, vous avez choisi de retourner au Togo. Pourquoi ?
J’ai effectivement choisi d’intégrer l’entreprise C.H.2000, une structure spécialisée dans la construction de réseaux électriques ainsi que dans le transport et la distribution d’énergie. Sur place, j’y occupe le poste de directeur exécutif et suis justement en train de développer une branche photovoltaïque. Revenir au Togo me tenait vraiment à cœur, même si les projets que j’avais à mener en France se voulaient passionnants. Ici, je me sens bien plus utile car, lorsque je suis amené à me rendre dans des zones très reculées, il n’est pas rare d’apprendre que 400 à 500 habitants n’ont pas le courant. Installer des centrales solaires dans une ville pour l’électrifier, c’est changer concrètement les choses. En quelque-sorte, j’apporte ma pierre à l’édifice. C’est cela qui m’a motivé à rentrer au pays.



Avec le recul, que retenez-vous de votre passage à Ionis-STM ?
De nombreuses choses, mais je dois dire que ce qui me sert le plus au quotidien, c’est la flexibilité et l’indépendance, deux qualités que je n’avais pas avant mon cursus. En deux ans à Ionis-STM, j’ai dû réaliser près d’une cinquantaine de projets, tous différents. Grâce à cela, à mon arrivée chez Solairedirect, je n’ai eu aucun problème pour passer rapidement d’un projet à un autre : si j’avais besoin d’information supplémentaire, je savais où la trouver par moi-même. J’étais prêt.

Si vous deviez donner un conseil à un futur étudiant de l’école, quel serait-il ?
De ne pas tricher. Si tu as un projet à réaliser, il faut t’investir à fond. Non seulement la thématique abordée t’apportera des connaissances, mais c’est surtout la gestion du projet en tant que telle qui te permettra d’avancer, en te confrontant à des caractères et individualités différents. C’est à la fois éprouvant et formateur. Si tu es honnête avec toi-même, tu en ressortiras grandi. Si tu te montres paresseux, tu n’apprendras rien.


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