Rencontre avec Stella Bida (promo 2008), une « global woman » inspirante          
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L'école de la double compétence
Technologique et manageriale

Rencontre avec Stella Bida (Ionis-STM promo 2008), une « global woman » inspirante


Le succès et le leadership, Stella Bida (Ionis-STM promo 2008) en a fait son quotidien. Récemment invitée à la une de Global Woman Magazine, cette Ancienne s’est lancée dans le consulting IT depuis de nombreuses années et, non contente d’être une chef d’entreprise très occupée, trouve encore le temps de parcourir le monde afin de partager sa vision de l’audace lors de conférences riches en enseignements. Une audace qu’elle a justement commencé à cultiver sur les bancs de Ionis-STM. Rencontre avec une battante qui ne s’arrête jamais d’avancer… tout en gardant le sourire.



Crédits : Global Woman Magazine


Que faisiez-vous avant de rejoindre Ionis-STM ?
Je venais d’effectuer une formation sur trois ans en ingénierie informatique au Cameroun, à l’Institut Africain d’Informatique. Je voulais poursuivre mes études au niveau Bac+5 et surtout trouver un cursus me mettant en relation avec des intervenants venant des métiers, des professionnels établis. D’où ce choix de rejoindre l’école.

Au-delà de la présence d’intervenants professionnels, une des marques de fabrique de la pédagogie de l’école, qu’est-ce qui vous a fait choisir Ionis-STM plutôt qu’un autre établissement ?
La double compétence m’attirait tout particulièrement. D’ailleurs, aujourd’hui encore, je suis quelqu’un qui valorise énormément le fait d’avoir plusieurs compétences et cœurs de métier à son actif. Or, je ne retrouvais pas forcément cet aspect dans les autres écoles à l’époque, souvent axées sur une « mono-compétence ». J’avoue aussi avoir été rassurée par l’appartenance de Ionis-STM au Groupe IONIS que je connaissais déjà par le biais des écoles EPITA et Epitech. Enfin, le taux d’intégration des étudiants sur le marché professionnel avait fini de me convaincre.

Quitter le Cameroun pour la France était une démarche volontaire ?
En partie, oui. Les circonstances le voulaient aussi car mon école ne proposait pas de cursus au-delà du Bac+3. Par contre, je n’étais pas certaine de poursuivre mes études en France au départ : j’avais également regardé ce qui se faisait aux États-Unis et au Canada par exemple. C’est la découverte de Ionis-STM qui m’a décidée à venir ici.

Pourquoi aviez-vous ce besoin de dépasser le cadre de la compétence technique ? D’où vous vient cette envie d’aller vers le business, le management et la stratégie, des domaines qui, à l’époque, n’étaient pas toujours rattachés au métier d’ingénieur ?
Je voulais très rapidement avoir une consonnance pragmatique du monde professionnel. J’avais déjà compris que l’aspect stratégique et managériale ne pouvait que constituer un plus dans une formation. Passer par une étape purement technique, c’est très bien et même nécessaire pour comprendre l’envers du décor, comment se font les choses. Après, j’étais persuadée que le rôle de l’informatique allait occuper une place toujours plus importante dans les entreprises au fil des années et qu’une approche seulement technique ne pouvait suffire à prendre ce virage qui se dessinait.

Quelle est finalement la chose qui vous a le plus marquée lors de votre passage à Ionis-STM ?
La gestion des travaux en mode projet qui comprend aussi bien le fait de ne pas savoir avec qui l’on va devoir travailler que le fait d’être placé dans un environnement en-dehors de sa zone de confort. Ainsi, ces projets nous amenaient parfois à devoir contacter des entreprises que l’on n’aurait jamais pensé contacter ! Cela m’a vraiment appris à aller au-delà de mon périmètre de connaissances, de sortir du cadre spécifique que celui qui m’est donné, de ne pas hésiter à aller demander à un inconnu ce que je veux.

Une forme d’audace, de culot ?
Tout à fait : Ionis-STM m’a appris à oser – je sais ce que je veux et comment y arriver. Cela passe par l’action et c’est quelque-chose qui m’anime encore au quotidien.



Vous avez terminé votre cursus en 2008. Quel a été votre parcours professionnel depuis ?
J’ai d’abord effectué mon stage de fin d’études à BNP Paribas, à Paris. Et avant même la fin de mon MBA, j’ai reçu une proposition pour travailler à Bruxelles, en tant que consultante IT pour Alten Belgium (anciennement Axen). Les années suivantes, j’ai continué à travailler dans ce domaine, mais davantage dans le secteur bancaire, en œuvrant pour plusieurs banques internationales et nationales depuis la Belgique. Après cinq ans en tant que consultante, j’ai décidé de devenir indépendante et de monter ma propre société de conseil en informatique. C’est ce que je fais encore aujourd’hui, mon travail tournant essentiellement autour du conseil en gestion de projets et leadership. A côté de cela, je poursuis également d’autres activités à l’international, en donnant de nombreuses conférences principalement axées sur le coaching de réussite.

Qu’est-ce qui vous a poussée à créer votre activité ?
J’ai eu de très belles années en tant qu’employée, mais à moment, j’ai voulu évoluer à mon propre rythme et avoir une certaine création de valeur sur le marché du travail. Je voulais être motrice de ma propre croissance et avancer rapidement, mais c’est quelque-chose que le salariat ne me permettait pas forcément. Devenir indépendante me semblait nécessaire, pour continuer à me former et à me mettre à jour aux nouvelles méthodologies et technologies du marché.

A quoi ressemble votre quotidien ?
Mon quotidien a énormément évolué depuis mes débuts, mais j’attache toujours une forte importance à certains rituels. Pour avancer, il faut être en mesure de bien gérer son temps, non pas de manière très stricte, mais plutôt en définissant un cadre auquel se rattacher. Chaque jour, je m’efforce ainsi d’apprendre de nouvelles choses, de nourrir mon esprit sur le management, le leadership, la réussite… C’est une règle fondamentale qui, par exemple, passe par la lecture d’éléments biographiques de grandes personnalités. Il est également important pour moi de me faire coacher quotidiennement sur les approches permettant d’optimiser mon entreprise. C’est ce que je fais tous les jours avec la JT Foxx Organization, une société de coaching business américaine. Evidemment, je suis également chaque jour dans mon entreprise et au contact de mes clients, chez qui je suis parfois amenée à me déplacer. L’humain est d’ailleurs au centre de mon activité de chef d’entreprise : j’échange sur mon parcours et suis aussi très intéressée par l’autre, par les challenges qu’il a à relever, pour savoir ensuite comment l’aider ou envisager un partenariat.

La place des femmes, notamment dans le secteur de l’IT, reste encore minime, d’autant plus aux postes à responsabilité. La notion de féminisation des entreprises fait-elle partie de vos conseils ?
Evidemment. D’ailleurs, le positionnement de la femme semble enfin en vogue aujourd’hui. De mon côté, c’est une chose que je pousse énormément. C’est aussi pour cela que je suis présente à l’international, pour donner de l’espoir aux femmes, leur montrer qu’il est possible de travailler dans l’IT, d’évoluer dans ce monde-là. Il ne faut jamais se fermer à des métiers colportant une image apriori masculine ! C’est la même chose pour l’entrepreneuriat : les femmes peuvent être actrices de leur propre réussite. Pour cela, il faut avant tout se lever et oser. C’est ce que j’essaye d’inculquer dans les différents réseaux dédiés aux femmes auxquels j’appartiens comme Global Woman, monté par l’albanienne Mirela Sula pour notamment motiver l’entrepreneuriat au féminin. Les encourager est très important pour moi.

En parlant de réseaux, vous faites également partie de celui d’Afropreneur.
Cet engagement s’inscrit dans une même optique car, finalement, les problématiques sont similaires : il est important de montrer à la diaspora africaine qu’elle peut être motrice de création de valeurs sur les marchés internationaux, dans la tech comme d’autres domaines.

Enfin, en tant qu’Ancienne et professionnelle aguerrie, quel conseil pouvez-vous donner aux étudiants actuels de Ionis-STM ?
Difficile de leur donner un conseil car ils font déjà partie de la meilleure école ! Toutefois, si je dois leur en donner un, ce serait de toujours garder une approche d’ouverture sur le monde qui les entoure et d’essayer d’aller au-delà de ce que l’on attend d’eux. En effet, ils s’apprêtent à pénétrer un marché global hyper compétitif et ce seront ces deux facteurs qui leur permettront de faire la différence face à la concurrence. Ils doivent absolument cultiver cette différence dès le départ.

 

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