L'entrepreneuriat vu par Thomas Grizel - Ionis-STM          
F

L'école de la double compétence
Technologique et manageriale

L’entrepreneuriat vu par Thomas Grizel

Thomas Grizel, diplômé de Ionis School of Technology and Management en 2005 et passionné d’innovation exploite ses mulitples compétences depuis sa création d’entreprise à la sortie de l’école et dans son activité de conseil à l’innovation

—-

Résolument tourné vers le domaine de l’innovation en capitalisant sur ses années d’entrepreneuriat, Thomas Grizel a bâti son expérience professionnelle autour de l’accompagnement d’entreprises.

En construisant sur sa formation en informatique et son expérience professionnelle dans l’aéronautique, c’est en qualité de conseiller entreprise qu’il rejoint le Centre Francilien de l’innovation en 2010, où il a accompagné plus de 200 projets dont une cinquantaine ont obtenu un financement public.
Aujourd’hui consultant en financement de l’innovation chez Arsène Taxand, cabinet d’avocats fiscaliste, il apporte son expertise technique et scientifique aux entreprises réalisant des opérations de R&D et d’innovation. Cette activité, initialement orientée vers l’obtention et la défense lors de contrôles fiscaux du Crédit Impôt Recherche (CIR), se tourne vers une action plus globale de financement de la R&D et de l’innovation.

Retour sur cette soif d’innovation à travers son parcours d’entrepreneur …

CaptureTGrizel2.PNG

Vous faites partie des étudiants qui ont voulu poursuivre leur projet de fin d’étude en créant une start-up. Pouvez-vous nous parler de ce projet ?
Avant d’intégrer Ionis-STM, j’ai effectué mes premières années d’études en Floride, aux Etats-Unis au sein du Florida Institute of Technology. C’est là-bas que j’ai participé à un projet de fin d’étude visant à concevoir et fabriquer un drone, le projet s’étalant sur trois semestres avait déjà tout de la création d’entreprise.
Avec mes associés, notre volonté première était de monter ce projet aux Etats-Unis mais nous avons été confrontés aux complexités du secteur de la défense dans ce pays, qui n’était pas automatiquement accueillant pour les français en 2005.
C’est pourquoi nous avons décidés de développer ce concept en France.
La France est un territoire propice pour la création d’entreprise ; il y a de très nombreuses aides financières, des structures d’accompagnement performantes et des territoires désireux de vous accueillir. L’accès à tout ceci est par contre conditionné au respect de différentes règles dont la maîtrise n’est clairement pas innée. Il est donc indispensable de se faire accompagner par différents professionnels :
  • sur la vie de l’entreprise avec un accompagnement juridique, comptable et fiscal
  • sur l’activité de l’entreprise, avec un mentor, un incubateur ou un investisseur par assurer un pilotage professionnel et adapté.

Il sera nécessaire dès le début de se faire accompagner pour réaliser une étude complète et approfondie du marché, un business plan, une stratégie commerciale, etc.
Ensuite le marathon commence et il faut trouver les moments de respiration nécessaires pour puiser l’énergie qui permet de donner le meilleur de soi même, il y a pour cela des réseaux d’entrepreneur, le Réseau Entreprendre par exemple ou le Centre des Jeunes Dirigeants en font partie.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui, comme vous, souhaitent monter un projet d’entrepreneuriat ?

Il est important de bien déterminer les raisons d’un projet d’entreprenariat. Pour créer sa boîte, la passion est nécessaire mais ne suffit pas, il faut nécessairement une motivation objective pour que l’activité créée devienne crédible, possible et rentable, à moyen ou long terme.
La création d’une entreprise représente une complète implication, aussi bien sur le plan moral et physique que financier. C’est pourquoi il faut savoir bien s’entourer dès le début. Je conseille donc de :

  • Ne pas avoir trop d’associés. La multiplicité des collaborateurs risque de tuer la création sur plusieurs aspects: désaccords sur des sujets, éparpillements ou un manque d’implication qui à terme, déboucheront sur des conflits. Entre 2 et 3 associés-fondateurs suffisent amplement.
  • Bénéficier de retours d’expériences et de conseils de professionnels avant de se lancer. 
  • Préparer son projet bien en amont afin d’en éviter les embûches : sélectionner son secteur d’activité, veiller quotidiennement à la situation du marché, une bonne connaissance du produit, de l’environnement interne et externe, etc.

La France est un pays qui favorise l’entreprenariat et l’innovation et qui a de multiples dispositifs d’accompagnement financiers et non-financiers avec de nombreuses aides administratives, financières et fiscales. Donc, si vous avez un projet solide, une réelle motivation et l’accompagnement nécessaire, foncez ! Même si l’entreprise ne fonctionne pas sur le long terme, c’est une acquisition de compétences sans précédent, plus que bénéfique pour aborder une carrière, dans quelque milieu que ce soit.

Menu