Serious Game : les 4es années de Ionis-STM, futurs grands PDG de la téléphonie mobile ?

Cette année, les étudiants de 4e année de Ionis-STM avaient droit à une toute nouvelle activité : le serious game. Mêlant jeu de rôle et simulation de gestion d’entreprises du secteur de la téléphonie mobile, elle permettait aux étudiants de vivre pendant quelques jours la vie de Tim Cook, le PDG d’Apple.

Animé en anglais par Maxime Blanc, consultant et enseignant en informatique, et destiné aux étudiants de 4e année de toutes filières, ce serious game permettait à ces derniers de gérer une entreprise sur Internet mais surtout de goûter aux joies de la concurrence. « Chaque équipe d’étudiants devait gérer sa société virtuelle sur plusieurs années fiscales et, pour ce premier serious game à Ionis-STM, les entreprises étaient des fabricants de téléphones comme Apple, Samsung ou Nokia », explique l’enseignant. L’objectif des huit équipes était simple : faire le plus de profits cumulés sur l’ensemble des exercices en s’affrontant les unes contre les autres – une partie complète se déroulant en 7 à 8 tours de jeu réalisés entre 3 et 6 jours, chaque tour de jeu correspondant à une année fiscale entière.

Le PDG d’Apple comme guide spirituel
Pour cela, les étudiants devaient gérer les ressources humaines (embaucher les bons ingénieurs), la R&D (développer les nouvelles technologies), les chaînes de production (à placer intelligemment sur la planète pour satisfaire la demande) et l’analyse des marchés et du marketing. « On ne vend pas n’importe quel téléphone à un Américain, un Européen ou un Chinois, note l’enseignant. Les moyens, les attentes et les feuilles technologiques des opérateurs locaux ne sont pas les mêmes. La 4G est par exemple disponible en Europe mais ne l’est pas totalement aux Etats-Unis et est inexistante en Chine ; le budget à investir dans iPhone est quelque chose qui est déjà un peu exigeant comme dépense pour un Américain ou un Européen mais qui reste en général impensable pour un Chinois ». Motivées par différentes vidéos du PDG d’Apple, Tim Cook (dont celle où il expliqua les 3 points clés sur lesquels un grand dirigeant d’entreprise doit se focaliser), les équipes étaient ensuite informées des règles du jeu avant de se lancer dans cette bataille économique virtuelle.

Les parts de marché : le nerf de la guerre
Pour gagner ce serious game, les 4es années devaient se livrer à une lutte acharnée sur les parts de marché. « Pour réussir, il faut arriver à vendre le bon téléphone, au bon prix, avec les bonnes fonctionnalités, au bon moment du jeu, note Maxime Blanc. La gestion des ressources humaines est un moyen mais c’est plutôt sur le prix que tout se joue. Le jeu est très tourné sur l’aspect commercial – la fixation du prix, les coûts de fonctionnement, etc. Si un téléphone coûte 100 dollars à produire, il faut savoir à combien on doit arriver à le vendre pour obtenir les marges les plus intéressantes selon les régions visées. »

Les étudiants se sont passionnés pour l’exercice où leurs amis dans la vraie vie et leurs partenaires de promotion devenaient alors de féroces compétiteurs virtuels. Grâce au mélange des différentes filières, les étudiants de Ionis-STM pouvaient associer leurs connaissances en marketing, en analyse de marché, en comptabilité ou en technologie et ainsi prendre conscience de la complexité des opérations liées à la gestion d’une entreprise dans un contexte multinational. « Ils ont pu constater que, quand on est le capitaine d’un paquebot, on doit gérer des domaines très divers, allant de la production à la logistique en passant par la fiscalité ou les RH, et cela chaque année non-stop », souligne Maxime Blanc.

Exemples d’interfaces du serious game utilisé par les étudiants de Ionis-STM © Cesim

2 questions à… Anthony Kaiser (Ionis-STM promo 2015), Tim Cook en herbe
Qu’est-ce qui t’a le plus plu avec ce serious game Ionis-STM ?
Le fait d’avoir un côté professionnel et sérieux combiné avec un côté plus ludique, vu qu’il s’agissait malgré tout d’un jeu et qu’il fallait anticiper ce que comptaient faire nos concurrents pour prendre – et conserver – le leadership sur le marché. Je trouve aussi que ça permet de créer une bonne dynamique d’équipe : devoir travailler de cette façon, ça nous « booste » forcément !

Qu’est-ce que tu retiens au final de cette expérience ?
Que mon équipe a réalisé les meilleurs résultats lors du dernier exercice ! C’était pourtant loin d’être gagné car nous sommes partis d’assez bas : nous avons beaucoup investi au début mais cette prise de risque a fini par payer ! Cela prouve qu’il ne faut jamais baisser les bras, même quand ça va mal. On peut toujours remonter et revenir dans la partie.