4L Trophy 2015 : revivez en images l’aventure de Marc Crebassa (Ionis-STM promo 2016)
Du 19 février au 1er mars 2015, Marc Crebassa (Ionis-STM promo 2016) participait à la 18e édition du 4L Trophy, ce raid humanitaire traversant la France, l’Espagne et le Maroc. Un mois après la fin de l’aventure, Marc revient, photos à l’appui, sur les grands moments qu’il a pu vivre aux côtés de son coéquipier Jérôme Colloud.
Marc et Jérôme dans leur bolide
Alors, comment vous sentez-vous après ce 4L Trophy ?
Le dépaysement est total et le réel challenge est pour moi de me ré-acclimater à la vie parisienne ! En effet, nous sommes loin du rallye et de ces endroits oubliés du Maroc où règnent le calme et la nature. Pour autant, il ne faut pas non plus croire que la vie sur place ait été de tout repos : nous avons passé une nuit sous une tempête de vent et de neige à -5 degrés et notre tente ne fermait plus ! Nous avons aussi effectué plus de 6 700 km en 15 jours top chrono. Quand on fait un tel trajet en 4L, c’est sportif ! En tout cas, Jérôme et moi sommes heureux de cet exploit car, au-delà des 11 jours de course, il y a eu un an de préparatifs acharnés, tant dans la recherche de sponsors que dans la préparation de la voiture. J’ai par ailleurs été pris d’une réelle bouffée d’émotion lors du top départ à Biarritz, c’était comme l’achèvement d’un grand projet ! Le départ est lancé !
Il y avait du monde à Biarritz pour le grand départ…
… tout comme à la douane de Tanger au Maroc !
Quels ont été les plus grands défis rencontrés durant le raid ?
Nous avons eu la chance d’avoir une voiture très fiable sur le début de la course et nous nous sommes rendu compte de cette chance quand nous avons croisé un nombre incalculable de 4L arrêtées sur le bord des routes espagnoles… C’est à ce moment-là que nous avons compris que, même en étant très bien préparés, il allait falloir ménager notre bolide pour ne pas tomber en panne à notre tour. Je pense que cela a été notre premier réel challenge !
Le deuxième défi de taille regroupait l’ensemble des objectifs fixés, à savoir la rencontre avec les enfants et, bien sûr, le classement. Sur notre page Facebook et sur notre blog, nous avions également proposé à nos soutiens de nous « mettre au défi » durant le raid : comme beaucoup de gens suivaient notre périple, nous voulions les rendre acteurs et non pas simplement lecteurs de nos publications. Cela a bien marché et plusieurs personnes se sont prises au jeu. Du coup, nous avons dû descendre les dunes avec une luge ou encore allumer un feu sans briquet ni allumettes…
Deux facettes de la traversée de l’Atlas
Quels sont vos plus beaux souvenirs ?
Toute aventure humaine laisse des traces. La rencontre avec les populations locales, l’entraide avec les autres équipages et surtout l’esprit sportif et d’équipe avec mon coéquipier sont des moments qui ne s’effaceront pas de ma mémoire. Sinon, une anecdote me vient à l’éprit. Nous avions pris une route différente des autres concurrents lors de notre retour en direction de Marrakech, la stratégie était bonne jusqu’à ce que l’on se retrouve derrière une quinzaine de voitures d’habitants arrêtées et une autre bloquée au milieu d’un oued (un cours d’eau) !
45 centimètres d’eau et impossible de prendre le pont qui s’était fait emporté. Le dilemme était le suivant: rebrousser chemin et effectuer 185 km supplémentaires ou tenter le tout pour le tout et traverser. Après 5 minutes les pieds dans l’eau avec Jérôme, nous décidons de chausser les pneus crampons sur la voiture et de se lancer pied au plancher en s’aidant du courant pour porter la voiture… Je revois encore les morceaux de bois et de plastique flottant dans la voiture lorsque l’eau est rentrée dedans ! Les habitants sont très joueurs avec les « trophystes » et il était fréquent de voir un berger au sommet de sa colline nous faire de grands signes d’encouragement, ce qui fait toujours chaud au cœur. Pour la traversée de l’oued, une trentaine de personnes ont applaudi une fois la berge opposée atteinte. Il régnait une réelle complicité entre les villageois et nous, c’était incroyable !
L’eau n’a pas freiné la 4L de Marc et Jérôme !
À quelle place avez-vous terminé ?
Pris par le jeu de la boussole, nous étions classés dans le top 60 jusqu’à ce que nous cassions un ressort de soupape en plein désert. C’est pour cette raison que nous n’avons pas pu être classés… À la suite de cette panne, nous avons été rapatriés chez un garagiste local avec qui nous avons tissé des liens très forts ! La voiture ayant été immobilisée presque 24 h, nous avons pu rencontrer une association locale s’occupant d’enfants pour une majorité d’entre eux orphelins et de femmes en difficulté à Erfoud. Un moment fort.
La panne, le pire ennemi des participants
Enfin, si tu devais résumer le 4L trophy en trois mots ?
« Aventure », « entraide » et « satisfaction » ! Le 4L Trophy est un travail de longue haleine, et nous avons eu la chance de rencontrer des personnes et des sponsors attachants mais l’histoire n’est pas encore finie ! Nous avons ainsi prévus d’exposer prochainement notre 4L de 1985 dorénavant dotée d’un design sportif et attrayant. Aussi, un teaser est en cours de réalisation par l’un de nos sponsors. Restez connectés sur notre page Facebook et notre blog pour en savoir plus !
