Des systèmes d’information au conseil en informatique
Entretien avec Imène Alaouchiche (Ionis-STM promo 2010) qui revient sur son évolution professionnelle après Ionis-STM.
Après un diplôme de l’école supérieure d’informatique (ESI) – une école d’ingénieurs spécialisée en systèmes d’information et une première expérience professionnelle de deux ans en tant qu’architecte des systèmes d’information chez Toyota, Imène Alaouchiche obtient le diplôme de Ionis-STM dans la filière TIC et management, spécialisation management et informatique. Elle est à présent consultante en business process management chez Arondor, une société de service en ingénierie informatique (SSII) spécialisée dans la gestion électronique des documents.
En quoi consiste votre poste actuel ?
Je suis actuellement consultante spécialisée dans la gestion électronique des documents et le business process management chez Arondor. Le business process management est une approche du management qui consiste à aligner les différents aspects du fonctionnement d’une entreprise sur les besoins formulés par le client.
J’interviens de manière transverse sur différents projets tant sur les aspects fonctionnels que techniques. Je participe à la création de démonstration produit pour le client (Proof of Concept) en phase d’avant-vente, à la rédaction des spécifications fonctionnelles et techniques, au paramétrage des workflows ou processus de travail ainsi qu’à la phase de recette et livraison en production.
Comment s’est déroulée votre évolution professionnelle depuis votre sortie de l’école ?
J’ai commencé il y a deux ans chez Arondor en tant que stagiaire avec des formations et des examens de certifications pour des produits IBM dans le domaine de la gestion électronique des documents (GED) et la gestion des processus (BPM). Puis j’ai intégré une équipe projet en tant que consultante fonctionnelle – ce qui m’a permis de participer à la phase de rédaction de spécifications techniques. J’ai poursuivi mon travail chez Arondor en tant que consultante technique pour le paramétrage d’un workflow d’octroi de crédit pour une banque française.
Au cours de mon travail, j’ai réussi à gagner la confiance de mes responsables, qui m’ont confié des missions avec plus de responsabilités lors desquelles j’ai la possibilité de gérer une équipe projet en maîtrise d’œuvre (MOE), de gérer la répartition des charges, les plannings et le bon déroulement du travail. Je garde en tête mon objectif premier, « l’expertise » qui me permettra à long terme d’accéder à des postes de plus hautes responsabilités et pourquoi pas du poste de directeur de projet informatique.
Pourquoi avoir choisi cette carrière ?
Le monde du conseil est vraiment très passionnant. A la fin de ma formation d’ingénieur, même si mon poste d’architecte dans l’équipe informatique de Toyota était très intéressant, la perspective de découvrir d’autre métiers, d’interagir avec des personnes venant de mondes complètement différents à chaque mission était vraiment tentante.
Pouvoir travailler sur des projets liés au monde des finances et de la banque, pouvoir passer ensuite sur des projets en énergie ou en biotechnologie… Voilà autant de possibilités qui m’ont conduit à choisir cette voie.
Que vous a apporté l’école ?
Plus que la formation technique, l’enseignement managérial était un point important dans la construction de ma nouvelle carrière professionnelle. Ionis-STM m’a offert la possibilité de voir d’autres aspects et richesses du métier de l’informatique avec les formations fonctionnelles et de gestion de projets.
Autre point qui a son importance, le travail d’équipe. En tant qu’ingénieur, on nous apprend à être autonome et à travailler vite et bien. Ionis-STM nous apprends à travailler en équipe, à gérer son temps, à collaborer avec des personnalités différentes et a arrondir les ongles afin de mener à bien les missions qui nous sont attribuées.
Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ?
Ce qui me passionne, c’est le contact avec le client, le challenge d’étudier ses besoins, de les interpréter et d’être capable de proposer des solutions qui correspondent à ses attentes.
Un autre aspect de mon métier m’attire : il y a une dimension écologique très rarement évoquée dans le domaine de l’informatique qui est la notion du zéro papier. Le monde de la GED contribue à sa manière à réduire la consommation de papier en encourageant la numérisation et l’archivage électronique des documents ce qui évite l’accumulation d’une quantité considérable de papier, un gain pour l’entreprise et pour la terre.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de l’école ?
Etre déterminé, s’investir complètement dans les projets proposés par l’école car c’est l’occasion d’interpréter plusieurs rôles auxquels l’on sera confronté par la suite : celui d’un entrepreneur à l’occasion des cours de business plan ou des cours de techniques de négociation, d’un chef de projet informatique à l’occasion des cours de gestion de projet, d’un marketeur lors des cours de marketing, d »un analyste lors des cours de sociologie des entreprises ou de stratégie d’entreprise.
Si j’avais un seul conseil à donner, ça serait d’entretenir son réseau de connaissances et de l’enrichir, car tôt ou tard ces relations pourront servir. Ne pas oublier les principes enseignés à l’école : le professionnalisme à toute épreuve et le partage de connaissances, pour que chacun apporte sa pierre à l’édifice.